Sur un total de 35 écoles au Sénégal et en Gambie (15 primaires et 11 écoles secondaires au Sénégal et 7 primaires et 2 écoles secondaires en Gambie), qui ont participé à l'enquête d'évaluation des besoins, neuf ont confirmé leur intérêt à participer à des activités pilotes.
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École primaire de Kayar 1 (Sénégal)
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Ecole primaire de Hann Montagne (Sénégal)
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Gunjur Upper Basic School (Gambie)
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Gunjur Lower Basic School (Gambie)
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Immaculate Lower Basic School, Gunjur (Gambie)
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Tanji Lower Basic School de base (Gambie)
Les préparatifs des activités pilotes sont en plein essor, en impliquant activement des partenaires locaux.
Au Sénégal, l'Union des Volontaires de l'Education Relative à l'Environnement (UNI.V.ERE) est une ONG qui travaille sur la promotion des questions environnementales dans le programme scolaire national. Deux membres fondateurs sont Gora Kane, inspecteur système scolaire retraité et Président de UNI.V.ERE, et Seydou Sow, le directeur général de "Nouvelles Editions Africaines du Sénégal".
Ils ont déjà développé un outil technique et pédagogique pour soutenir le travail des enseignants sur les thèmes environnementaux. Ce guide pédagogique a été préparé dans le cadre du projet régional de l'UICN sur l'éducation environnementale (PREE) et aidera à utiliser le cahier des connaissances de l'UICN "A la découverte de l'environnement côtier et marin en Afrique de l'Ouest" de manière efficace dans les écoles. Les deux leaders de l'UNI.V.ERE sont naturellement désireux de voir certains essais pratiques effectués en utilisant les matériaux pédagogiques existants et en préparation par ce projet mis en ouevre par Mundus maris. Ayant ces partenaires expérimentés qui s'engagent dans les activités pilotes sera une gage pour soutenir la qualité tout le longue de la conception, de la réalisation et de l'évaluation. La version originale française de l'aide à l'enseignement peut être consultée ici. L'utilisation à but non lucratif et en particulier l'éducation est autorisée tant que la source soit clairement indiquée. Le guide de l'enseignant ne forme pas formellement partie de la valise pédagogique des activités EAF Nansen, mais pourrait être d'un intérêt général.
En Gambie, Stay Green Foundation (SGF) est une ONG reconnue, particulièrement active dans la protection de l'environnement sur la rive nord du pays. La SGF est dirigée par Baboucarr Mbye, qui a une vaste expérience dans la formation des formateurs sur les questions environnementales combinée avec les questions du genre et des préoccupations d'équité sociale plus larges. La SGF est une collaboratrice régulière de l'UICN et a à son tour, certains enseignants féminins travaillant plus particulièrement dans la zone côtière entre Banjul et Gunjur, notamment Thérèse Jatta et Fatou Duti Jatta.
Le directeur de l'école primaire de Serekunda, Bolong Turay, a déjà les mains pleines avec la gestion de son école avec quelques 4000 élèves, bien gérée. Tout de même, il s'est félicité du concept des activités pilotes et a indiqué sa volonté d'accueillir des ateliers préparatoires et d'évaluation pour appuyer les activités pilotes d'enseignement sur l'environnement envisagées pendant le premier trimestre de 2012.
La période de décembre 2011 et janvier 2012 est mise à profit pour rassembler les éléments constitutifs des valises pédagogiques de soutien aux enseignants, composées de
- Notes d'orientation pour tester le matériel didactique,
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Du Cahier des connaissances de l'UICN «A la découverte de l'environnement côtier et marin en Afrique de l'Ouest» pour l'information générale,
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Une fiche d'idées avec des suggestions pour les enseignants de façon à mettre en place des modules d'enseignement autour de ce que sont des écosystèmes marins et côtiers et comment les utiliser de manière durable,
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Notes supplémentaires directrices et des aides visuelles (plusieurs affiches, règles de poissons) qui ont été développées en réponse aux demandes des enseignants interrogés au cours de la phase d'évaluation des besoins,
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D'autres matériels pédagogiques génériques,
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Fiches de suivi et d'évaluation pour les enseignants et les inspecteurs scolaires de recueillir des expériences sur les activités pilotes et comment les aides à l'enseignement peuvent être encore améliorées dans le futur.
Les règles de poissons ne sont pas entièrement nouvelles pour la région. Birane Samb, à l'époque un chercheur au Centre de recherche océanographique de Dakar Thiaroye (C.R.O.D.T.) et partenaire dans la collaboration de recherche internationale INCOFISH sur «La conciliation des pressions multiples sur les zones côtières", en avait déjà préparé un il y a quelques années. La règle de poisson montre l'image d'espèces de poissons importantes, qui sont déjà surexploitées et indique la taille minimale à laquelle les poissons s'être reproduits. Si seuls des spécimens plus grands sont pris, la population devrait être à l'abri de l'effondrement, même être capable de se reconstituer et de maintenir une pêche productive. Le projet de recherche a réalisé une application sur son site Internet afin d'aider toute personne intéressée à développer de telles règles de poissons pour leur pays ou d'une partie de la mer. ElIes ont récemment été promues par exemple en Allemagne par l'agence de protection des consommateurs à Hambourg et au Pérou par le biais d'une collaboration entre l'IMARPE, l'Institut national de recherche maritime et Mundus maris.
L'expérience, depuis la première exploration des règles de poissons, quelques leçons ont été apprises. Les pionniers ont utilisé la définition scientifique rigoureuse de la «longueur à la première maturité» ce qui signifie que la taille à laquelle 50% de la population se sont reproduits (ce qui signifie, l'autre moitié ne l'a pas encore fait). Comme la surpêche se poursuit et de plus en plus de populations de poissons ne sont plus économiquement viables, les scientifiques proposent maintenant une longueur minimale à laquelle 90 ou 100% des individus dans une population de poissons se sont reproduits au moins une fois. Si cela était généralement appliqué, les stocks ne s'effondraient plus à cause de la surpêche et le poids total produit pour la consommation humaine serait automatiquement plus élevé (une plus grande taille = plus de poisson à manger). En d'autres termes, ce serait une situation gagnant-gagnant pour toutes les parties concernées, non seulement pour les pêcheurs eux-mêmes.