Index de l'article

Cette année encore, la fête de l'environnement à Bruxelles a été l'occasion de relayer le message de la Journée mondiale de l'océan. L’évènement a eu lieu le 2 juin 2024, dans le vaste parc de Tour & Taxis à Bruxelles, dans ce qui était autrefois la plus grande gare de marchandises dEurope. Les familles et les visiteurs des environs de Schaerbeek et d’ailleurs ont afflué vers les stands d'activités et de nourriture, sans toutefois risquer la cohue. Mundus maris a accueilli les visiteurs tout au long de la journée dans la tente n° 17.

Le message principal destiné aux nombreux visiteurs de notre tente était la prise de conscience de l'importance de l'océan dans notre vie, même si nous ne vivons pas en milieu côtier. La connaissance des océans n'étant pas inscrite dans le cursus scolaire général en Belgique, ni en Europe d'ailleurs, la célébration de cette journée a l’avantage de commencer à combler cette lacune. En effet, les visiteurs ont été ravis d'explorer notre démonstration de l'acidification des océans sur les coquilles calcaires des mollusques, des coraux et d'autres habitants des océans, et de participer à des discussions sur la manière de collaborer pour protéger les océans et nous-mêmes plus efficacement. Les conversations ont amené un certain nombre de nouveaux abonnés à notre lettre d'information mensuelle et des propositions de collaboration après l'événement.

Et, bien sûr, lors d'un festival, il ne faut jamais négliger l'aspect ludique qui consiste à tester ses connaissances sur les océans avec le jeu Ocean Game, qui a fait ses preuves, ou à explorer la taille minimale de reproduction des poissons à l'aide de la réglette à poissons et de l'application FishBase Guide. Le temps est resté stable tout au long de la journée et le soleil a fait son apparition dans l'après-midi, ce qui a contribué à créer une atmosphère détendue et agréable. Vous trouvez ci-dessous une carte de l'espace de l'événement ainsi que des photos capturant des moments d'interaction avec les visiteurs tout au long de la journée. Toutes les photos de Mundus maris asbl. Traduction française de Christiane van Beveren.

Jeu de l'océan

Le fondateur de l'événement HOME à l'écoute de nos messages

L'acidification des océans illustrée dans un verre

Tant de choses à découvrir à la tente Mundus maris

Conversations intéressantes tout au long de la journée

Inscriptions à la lettre d'information Mundus maris

 


Awaken New Depths, célébré à Akure, Ondo State, Nigeria

Les activités ont débuté le 3 juin 2024 et se sont poursuivies jusqu'au 8 juin, date de la Journée mondiale de l'océan, inspirées par la devise de l'ONU de cette année.

Mundus maris asbl, a organisé en collaboration avec Aquaworld un événement important à Akure, dans l'État d'Ondo, au Nigeria pour commémorer la Journée mondiale de l'océan. L'événement a été marqué par la première participation du Millennium Group of Schools à Akure, ce qui a rehaussé l’importance de l'événement. Le thème de cette année était «Awaken New Depths» (Réveiller de nouvelles profondeurs) avec l'objectif de sensibiliser le public aux problèmes mondiaux qui ont un impact sur nos océans et par de là sur nous-mêmes.

Comme le disait l'ONU : «Nous n'avons pas le temps d'être loin des yeux et de l'esprit". Si le monde est abruti par les chiffres, il faudra ouvrir les esprits, éveiller les sens et trouver l’inspiration pour protéger le cœur battant de notre planète. Nous devons éveiller de nouvelles profondeurs en nous-mêmes.»

Le programme de la journée du 3 juin comprenait des conférences éducatives, un quiz sur le thème de l'océan et des activités artistiques, notamment "La palette de l'océan mondial", qui consistait à dessiner et à peindre. Ces activités avaient pour but d'éclairer les participants sur l'impact des activités humaines sur les océans et de mettre en valeur la beauté esthétique de l'océan.

La Dr. Lydia Adeleke Mosunmola de l'Université fédérale de technologie d'Akure (FUTA), représentant l’asbl Mundus maris au Nigeria, a emmené des volontaires, des invités et des étudiants sur un site connu pour sa pollution par les matières plastiques. Cette activité a mis l'accent sur l'importance des efforts de conservation des océans, en se focalisant sur la revalorisation du plastique.

   

Le programme a débuté à 9 h 10 par l'inscription, suivie d'une introduction de M. Oluwatobi d'Aquaworld, qui a souligné l'importance de l'événement. Des discussions sur la pollution plastique et l'approche des 4 "R" (Refuse, Reduce, Reuse, and Recycle) ont été menées, encourageant les participants à plaider pour le bien-être de l'océan.

Le début officiel de l'événement à 10h00 a été marqué par une déclaration d'ouverture et la présentation des invités par le Dr. Lydia Adeleke, qui a parlé de la mission et de la vision de Mundus maris asbl. Elle a souligné l'engagement et les contributions de la présidente de l'organisation, Dr. Cornelia E Nauen, et de la vice-présidente, Prof. Stella Williams, et a encouragé les étudiants à devenir des agents du changement. Le professeur O.A. Fagbenro (FUTA) a également adressé un message de bonne volonté.

Dr. Lydia Adeleke Pendant le concours pour le meilleur dessin

 

M. Paul Eweola, fondateur d'Aquaworld, représenté par M. Oluwatobi Aladekoye, a souligné l'importance de la conservation des océans et a fait part des efforts déployés par son organisation pour lutter contre la pollution marine. Le professeur I. A. Ajibefun (Fondateur : Millennium Group of Schools, Akure) a exhorté les étudiants et les participants à apprendre et à agir pour protéger les océans.

La première conférence, intitulée «Awaken New Depths», a été donnée par le Dr. Israel Oke, du département des technologies de la pêche et de l'aquaculture de la FUTA. Il a parlé du caractère unique de l'océan et de ses bienfaits pour l'humanité. La deuxième conférence, «Tout sur l'océan», donnée par M. Oladele Timothy T. du même département, s'est concentrée sur les propriétés de l'océan et sur son rôle vital au service de l'humanité.

Après les conférences, les élèves ont participé à diverses activités en fonction de leurs centres d'intét et de leur niveau, notamment le dessin, la peinture et un quiz sur le thème de l'océan, offrant ainsi une expérience interactive et éducative. Wole-Alo (FUTA) et M. Ajakaye (Staff Secondary School, FUTA) ont sélectionné et récompensé les gagnants des concours de dessin, de peinture et de quiz.

L’asbl Mundus maris a également remis ses kits d'enseignement et de manuels scolaires portant sur l'approche écosystémique de la pêche à des écoles sélectionnées, parmi lesquelles la Staff Secondary School, FUTA, le Millennium Group of Schools à Akure et le Higher Heights International Group of Schools. Au total, 90 cahiers d'exercices pour les élèves et 3 manuels d'enseignement ont été présentés par le Dr. Lydia Adeleke.

Un total de 100 étudiants étaient inscrits, mais la participation a atteint les 150 !

 

 

Après la session en salle, les participants ont visité un site près de FUTA South Gate connu pour sa pollution plastique, où ils ont discuté de solutions pratiques pour atténuer les impacts environnementaux. Cette visite a mis en exergue la réduction de la pollution plastique grâce aux efforts de sensibilisation déployés par Mundus maris et Aquaworld.

 

L'événement s'est terminé par le discours de clôture du Dr Lydia, qui a exprimé sa gratitude à tous les soutiens et participants, les encourageant à continuer à plaider en faveur de la conservation des océans. Le programme s'est achevé par une photo de groupe sur le site, marquant la fin de la célébration de la Journée mondiale de l'océan 2024 Mundus maris à Akure, peu après 13 heures.

Happy World Ocean Day 2024!

 Traduction française de Christiane van Beveren.

 


Célébration de la Journée mondiale de l'océan à Buenos Aires, Argentine

Plusieurs présentations et activités remarquables ont eu lieu lors de l'événement de la Journée mondiale de l'océan ce 6 juin 2024, à l'Université de Belgrano, Buenos Aires, Argentine. AyoJesutomi Abiodun-Solanke du Federal College of Fisheries and Marine Technology à Lagos, au Nigéria, a notamment présenté ses recherches portant sur l'utilisation de conservateurs naturels dérivés de matériaux végétaux encore sous-utilisés pour conserver le poisson au Nigéria. Son étude porte sur l'efficacité et la sécurité de ces conservateurs naturels, l'amélioration de la qualité du stockage et la réduction de la dépendance à l'égard des conservateurs de synthèse. Elle a également souligné la manière dont ces pratiques contribuent à la durabilité des océans, en réduisant la pollution et en soutenant les communautés de pêcheurs artisanaux.

L'ingénieur Gustavo Aldegani, chercheur à l'université de Belgrano, a discuté de la relation entre l'empreinte carbone et l'informatique, dont l'intelligence artificielle. Il a montré comment ces technologies modernes contribuent aux émissions de CO2, exacerbant le réchauffement climatique et la pollution des océans. Il a proposé des stratégies pour atténuer cet impact, dont notamment l'efficacité énergétique, l'adoption d'énergies renouvelables, l'économie circulaire et la compensation de l'empreinte carbone, soulignant l'importance de ces mesures pour protéger à la fois les personnes et l'environnement.

Patricia Morales, Professeure à l'Université de Louvain en Belgique et vice-présidente de Mundus maris, a insisté sur l'importance d'intégrer les droits de l'homme dans la protection des océans, s’inspirant de l'Agenda 2030 et de ses 17 Objectifs de développement durable comme cadre. Elle a souligné à quel point l'océan est crucial pour la réduction de la pauvreté, la sécurité alimentaire, la santé humaine, l'égalité des genres et la durabilité environnementale. Elle a conclu que la coopération internationale et l'inclusion explicite des droits de l'homme sont essentielles à la réussite de la Décennie des Nations unies pour les sciences de la mer.

Mme Awa Djigal, transformatrice artisanale de poisson au Sénégal et secrétaire du Réseau des femmes de la pêche artisanale au Sénégal (REFEPAS), a souligné l'importance des femmes dans la chaîne de valeur post-récolte de la pêche. Elle a relevé les défis auxquels elles sont confrontées, tels que le manque de reconnaissance et les difficultés d'accès aux ressources et au financement. Elle a proposé des solutions telles que le renforcement de la diversification agro-écologique et l'amélioration de la gouvernance. Awa a conclu en lançant un appel à la protection de l'océan, source de vie, tant au niveau individuel que collectif.

 

Les présentations de type conférence ont été suivies d'un jeu de rôle avec des étudiants en biologie. Ce jeu a été développé par Mundus maris et adapté à l'Université de Belgrano pour le contexte de l'événement en Argentine. L'objectif est d'inciter les jeunes adultes à chercher à comprendre les défis et à trouver des solutions pour la gestion durable des ressources marines. L'un des éléments clés est la création d'une aire marine protégée (AMP), comme le prévoit le Cadre mondial pour la biodiversité (CMB) adopté au niveau international en décembre 2022, afin d'enrayer les extinctions massives d'espèces, en particulier dans la mer.

La version originale du jeu de rôle a été testée avec la quasi-totalité des 11 acteurs proposés pour représenter des parties concernées par la création d'une nouvelle aire marine protégée afin de contribuer à la mise en œuvre du CMB. Le défi consistait à faire fonctionner la zone protégée face à des intéts au moins partiellement contradictoires. Dans la configuration de l'événement de la Journée mondiale de l'océan, les étudiants en biologie de troisième année ont joué le rôle de parties prenantes avec la participation des étudiants de deuxième année et de première année. Ils ont été divisés en six groupes, chacun étant chargé d'adopter le rôle d'un des groupes d'acteurs considérés comme essentiels au bon fonctionnement d'une AMP. Ces groupes étaient constitués de représentants d'une autorité publique, de scientifiques, de pêcheurs artisanaux, de pêcheurs industriels, de propriétaires de parcs éoliens et d'ONG de protection de la nature. Chaque groupe a d'abord visionné une vidéo explicative produite par l'IA à partir d'un court texte d'introduction sur son personnage, puis s'est vu remettre des documents imprimés afin d'approfondir son rôle propre. Ils ont ensuite disposé de 20 minutes pour développer les arguments de leur groupe avant de s'engager dans un échange avec d'autres parties prenantes ou détenteurs de droits. Marcelo Morales Yokobori, en tant que modérateur, soutenu par des étudiants en biologie, a ensuite lancé l'échange général. Celui-ci a commencé par des présentations des arguments développés au sein de chaque «groupe» et a évolué vers une discussion dynamique qui comprenait également des échanges directs entre ceux jouant le rôle des parties prenantes.

 

Dans le cadre de ce jeu de rôle, les représentants du gouvernement ont proposé une réglementation stricte et la création d'un parc éolien en mer, les pêcheurs industriels ont demandé un soutien pour des méthodes durables, et les ONG et les biologistes ont recommandé la création d'aires marines protégées et des pratiques de pêche durable. Les pêcheurs artisanaux ont exprimé leurs inquiétudes concernant la pêche industrielle et ont suggéré de promouvoir le tourisme et les pratiques durables. L'activité s'est terminée en soulignant la nécessité d'une collaboration entre tous les acteurs pour parvenir à une protection efficace de la biodiversité marine avec des écosystèmes sains et productifs. Le résumé des résultats est disponible ici.

 

Sans confronter les autres parties prenantes dans un échange direct, les discussions au sein des groupes ont tout de même suscité beaucoup d'émotions, les étudiants essayant de se glisser dans la peau de leurs personnages et se passionnant dans leurs efforts pour rassembler les meilleurs arguments. Bien que le temps ait été trop court pour permettre un débriefing critique du jeu de rôle, il semble qu'il a généré un processus d'apprentissage allant au-delà de l'assimilation de certains faits. L'ensemble de l'exercice a même été intéressant pour les participants à l'événement en ligne, dont certains ont demandé après coup s'il était possible d'utiliser le jeu de rôle pour s'engager avec les parties prenantes dans la mise en place d'une AMP concrète dans un autre lieu.

Mundus maris est heureuse de stimuler des adaptations originales du jeu de rôle aux conditions locales, tant que l'objectif principal d'une protection efficace de la biodiversité et des océans reste au centre de l'application.

Traduction française de Christiane van Beveren.

 


Concert de la Journée mondiale de l'océan à Alcalá de Henares, Espagne

Alcalá de Henares, ville natale de Miguel de Cervantes et située à 30 km de Madrid, tire son origine de la ville romaine de COMPLUTUM. Aujourd'hui, la ville compte quelque 200 000 habitants. Sa célèbre université fut fondée en 1499 et fit d'Alcalá un important centre universitaire du Siècle d'or espagnol. Le grand succès du nouveau modèle universitaire a attiré les intellectuels les plus importants des 16 et 17 ème siècles. Parmi eux, citons Antonio de Nebrija, Sto Tomás de Villanueva, San Ignacio de Loyola, Ambrosio de Morales, Federico Vallés de Covarrubias et bien d'autres.

L'impressionnante façade de l'université, le Colegio Mayor de San Ildefonso de style plateresque, est située dans un cadre historique unique. Alcalá a été déclarée site du patrimoine mondial de l'UNESCO en 1998.

C'est là, dans la magnifique salle de musique de l'université, que Mundus maris a eu le privilège d'inviter le public à célébrer la Journée mondiale des océans, le 8 juin 2024. Le programme était axé sur un voyage musical à travers les siècles autour du thème de l'eau, en commençant par la "Water Music" de G.F. Haendel (XVIIIe siècle) et en se terminant par l'hymne «Blue Wonderland», composé spécialement pour cette journée. Voir le programme ici.

Le ciel a semblé bénir ce spectacle musical par une pluie abondante, toujours bienvenue dans les régions arides du centre de l'Espagne.

La salle impressionnante était pleine à craquer lorsque l'événement a débuté à 19h30 par le discours de bienvenue d'un représentant de l'université. Patricia Morales (Mundus maris) a remercié pour l'hospitalité et a présenté les problèmes auxquels nous sommes actuellement confrontés, tant sur le plan écologique qu'éthique. Ensuite, Marianne Braun Richter (Mundus maris) a parlé de l'importance de l'océan pour l'humanité. Elle a mentionné le besoin urgent de protéger le "marbre bleu" en citant un exemple encourageant de ce que l'engagement des citoyens peut accomplir pour donner quelque chose en retour à l'océan (voir remarques ici).

Les musiciens ont ensuite emmené le public dans un beau voyage musical, en commençant par Olegario Olayo Martínez au piano, accompagnant la soprano Almudena Olayo Martínez. À la fin de ce cycle, Olegario et Anastasia Petrushevska ont offert une version instrumentale de "La truite" de F. Schubert, avec Olegario au piano et Anastasia à la flûte.

Dans la deuxième partie du concert, le groupe Sun Day City a joué quatre morceaux composés par Anastasia Petrushevska dans un style contemporain complètement différent. Anastasia a accompagné sa sœur Cristina Petrushevska en tant que chanteuse du groupe. À son tour, Cristina a assuré l'encadrement visuel du concert.

 

Il s'agissait d'un événement charmant qui alliait les défis mondiaux sérieux de la conservation marine et le langage universel de la musique. Le magnifique espace historique, la musique de différentes époques, le public venu nombreux et les informations sur Mundus maris distribuées par de jeunes assistants à la sortie, tout cela a fait de cette soirée un moment inoubliable qui, bien sûr, s'est terminé par du vin rouge et des tapas.

Mundus maris est très reconnaissant à l'université et à son équipe d'avoir permis et soutenu le concert grâce à leurs efforts et à leur dévouement.

Texte et photos de Marianne Braun Richter, traduction française de Christiane van Beveren.

 


Mundus maris célèbre la Journée mondiale de l'océan 2024 avec le Sommet de l'océan à Kiel, en Allemagne

Kiel, la capitale du Schleswig Holstein, en Allemagne, travaille sans relâche pour devenir une ville de premier plan en matière de protection des océans, en particulier la mer Baltique. Depuis plusieurs années dé, Mundus maris collabore avec de nombreux autres membres de l'équipe dirigeante du «Sommet de l'océan» pour promouvoir la protection marine sous toutes ses formes, en mettant particulièrement l'accent sur la réhabilitation de la mer Baltique, gravement détériorée. Les causes vont de la surpêche, qui fait peser de graves menaces d'extinction despèces, à la pollution due au ruissellement agricole chargé et aux substances toxiques reléguées par des mines et d’autres munitions coulées après la Seconde Guerre mondiale, sans compter l'impact du réchauffement rapide des eaux de ce bassin maritime peu profond.

Les sciences, y compris la science citoyenne, les arts, l'éducation, toutes les formes de participation constructive des citoyens concernés, la politique gouvernementale et l'engagement du secteur privé constituent un mix prometteur pour développer un consensus plus large permettant de passer du diagnostic à la réadaptation du patient.

À l'occasion de la Journée mondiale de l'océan, le 8 juin 2024, les visiteurs ont pu tester leurs connaissances en jouant au jeu de l'océan. Que savaient-ils de l'importance de l'océan pour la vie marine, pour la stabilisation du climat et plus encore, et que faire pour traiter l'océan comme un bien-aimé ?

Les enfants n'ont pas été les seuls à apprécier cette initiative, mais Gianna a été ravie de constater le bon niveau de connaissances de la plupart d'entre eux et le soutien amical de leurs aînés. Au cours des échanges, un grand nombre de mesures ont été prises par les participants pour réduire leur empreinte carbone ou pour réduire les ordures et les déchets.

Il n'est donc pas surprenant que l'App FishBase Guide ait également été bien accueillie, car elle permet de prendre des décisions d'achat fondées sur des données scientifiques ou d'être plus attentif lors de la pêche à la ligne.

Le stock des règles concernant les tailles minimales de reproduction des principales espèces commerciales de poissons dans la mer Baltique et la mer du Nord ont été complètement épuisé à la fin de la journée.

Après l'ouverture officielle de l'événement et pour marquer la Journée de la ville protectrice de la mer (Tag der Meeresschutzstadt, en abrégé TDM), tous les partenaires du Sommet de l'océan ont été appelés sur le podium pour présenter leurs activités et attirer l'attention sur leurs stands et leurs offres publiques pour la journée.

Cornelia Nauen s'est exprimée au nom de Mundus maris en soulignant l'importance de relier les accords mondiaux sur la biodiversité et le climat au contexte de la Baltique et à ce que chacun peut faire pour que nous soyons tous prêts pour l'avenir. L'heure n'était pas à la sinistrose, mais plutôt à la collaboration et à la détermination notamment pour restaurer les populations de cabillaud et de hareng qui se sont effondrées dans la Baltique occidentale et, avec elles, d'autres espèces marines menacées. La rencontre de préoccupations sérieuses et d'activités festives plus légères fut un bon moyen de recharger les batteries en vue de l'adoption de mesures plus concrètes.

Les heures ont donc filé dans cette ambiance énergisante et conviviale. Quelque 1600 à 2000 visiteurs ont été comptabilisés par heure pendant les événements, soit deux fois plus qu'un samedi ordinaire. La couverture médiatique avant et après l'événement a également été à la hauteur.

Peu avant la fermeture prévue, une pluie torrentielle a poussé tous les visiteurs à se mettre à l'abri. En même temps le vent s'est levé et les stands ont tous fermé un peu plus tôt. Heureusement, la pluie s'est arrêtée et le public est revenu en masse pour le concert du soir qui a réchauffé les corps et les esprits. En résumé, la Journée mondiale de l'océan à Kiel fut une grande réussite, avec des réactions formidables de la part du public et un grand succès pour tous les membres de l'équipe du Sommet de l'océan, y compris Mundus maris !

La brochure du programme est disponible ici.

Traduction française de Christiane van Beveren.

 


Jeux de rôle au Cameroun

Nos partenaires de longue date au Cameroun sont les Bénévoles Océan, dirigés par Jeauberte Djamou. Ils ont souvent organisé ces dernières années, des nettoyages de plages avec différentes écoles dans la ville balnéaire de Kribi, à Douala.

Cette année, Mundus maris a mis à disposition la version française du jeu de rôle testé lors de la récente conférence des jeunes chercheurs marins à Hambourg. Le jeu de rôle a pour but d'inciter les jeunes adultes à faire fonctionner une aire marine protégée dans un pays fictif. L'objectif est de se familiariser avec les différentes perspectives d'une série de parties prenantes et de détenteurs de droits lorsqu'il s'agit de protéger la biodiversité marine et de restorer des écosystèmes fonctionnels en recherchant des solutions adaptées au niveau local. Le cadre mondial pour la biodiversité a été adopté en décembre 2022 à l'issue de longues négociations entre les gouvernements. Il propose, entre autres mesures, de créer des zones marines protégées dans 30 % des océans afin de lutter contre la sixième extinction massive d'espèces en cours. Mais cela ne se produira que lorsqu'un large consensus social sera établi autour de lurgence d'agir par des mesures concrètes et efficaces. Les différents personnages du jeu de rôle ont été élaborés sur la base d'entretiens avec une série d'experts et complétés par des recherches bibliographiques.

 
 

C’est dans ce contexte, que les Volontaires de l'Océan ont organisé un jeu de rôle remanié pour l'engagement dans la protection de la biodiversité marine sur le thème «l'océan d’abord» lors de la célébration de la journée mondiale de l'océan ce 8 juin 2024 à Yaoundé au Cameroun. Cette activité a vu la participation de dix amoureux de l'océan incarnant différentes parties prenantes dans la gestion de l'aire marine protégée (AMP) de Manyange na Elombo-Campo. Les participants, chacun dans leur domaine d'expertise, ont relevé les défis liés à la gestion de ce parc national marin et ont surtout proposé des pistes de réflexion. Le modérateur a ensuite donné la parole au maire local, au directeur de l'aire marine protégée, à un résident local, à un pêcheur artisanal de la localité et au capitaine d'un chalutier, et a facilité les interventions du chercheur en sciences naturelles, du représentant d'une société de tourisme locale, du directeur de la station d'épuration et d'un dirigeant d'une ONG œuvrant pour la protection de l'océan. Le rôle du modérateur a pris fin après l'annonce d'une dernière intervention pour le débriefing, celle de l'expert en forêts et environnement, présent lors de cette activité.

Avec les "Volontaires de l'océan", c'est l'océan d'abord. Regardez ici l'enrégistrement de leur jeu de rôle.

Traduction française de Christiane van Beveren.

 


Séminaire virtuel de la Journée mondiale de l'océan : Catalyser l'action pour notre océan et notre climat - L’Appel de Lagos

Le 8 juin, le séminaire virtuel de la Journée mondiale de l'océan intitulé «Catalyser l'action pour notre océan et notre climat» s'est tenu à Lagos, au Nigeria, réunissant des experts et des passionnés pour discuter des questions urgentes liées à la conservation de l’océan et au changement climatique. L'événement était organisé par Fish Party en collaboration avec l’asbl Mundus maris et facilité par Johnson Adebukola. Le séminaire a réuni trois oratrices de renom : Esther Edewho, Oluwabunmi Fatoyinbo et Fatimoh Ogundimu, chacune offrant des perspectives et des solutions uniques aux défis auxquels est confronté notre océan.

M. Idowu Hunyinbo, de Fish Party, et le professeur Stella Williams, de Mundus maris, ont donné le coup d'envoi du séminaire en soulignant l'importance cruciale de l'océan dans la régulation du climat mondial, la préservation de la biodiversité et le maintien des moyens de subsistance de tout un chacun. Ils ont insisté sur la nécessité d'une action urgente pour protéger ces écosystèmes vitaux des menaces telles que la pollution, la surpêche et le changement climatique.

La première intervenante, Esther Edewho, une banquière devenue activiste de la santé des océans, a pris la parole pour souligner les effets néfastes de certaines actions sur les océans et l'environnement. Elle a toutefois présenté quelques stratégies et moyens originaux pour catalyser des mesures en faveur de l'environnement. Elle a évoqué des moyens simples mais efficaces a savoir de mettre en œuvre des pratiques de gestion fondées sur la connaissance scientifique, d'appliquer plus strictement les réglementations en matière de pêche et d'impliquer les communautés dans les efforts de conservation. Elle a présenté des études de cas tirées de certaines de ses expériences passées et de celles d'autres personnes, dans lesquelles des pratiques durables ont permis d'obtenir des avantages écologiques et économiques significatifs.

La deuxième intervenante, Oluwabunmi Fatoyinbo, diplômée en gestion de la pêche, a parlé davantage des actions visant à atténuer le changement climatique et ses effets sur l'environnement. Elle a parlé des actions visant à protéger les côtes de l'érosion et à soutenir la diversité de la vie marine. Mme Fatoyinbo a souligné l'importance de la préservation et de la restoration des forêts de mangroves, qui sont souvent menacées par le développement et la pollution. Elle a appelé à une augmentation du financement et de la coopération internationale pour soutenir les initiatives de conservation des mangroves.

Fatimoh Ogundimu, spécialiste des sciences de l'environnement, a abordé le problème omniprésent de la pollution marine, en particulier des déchets plastiques. Elle a souligné les effets dévastateurs de la pollution plastique sur les espèces et les écosystèmes marins. Mme Ogundimu a proposé une approche multiple pour s'attaquer à ce problème, notamment en réduisant la production de plastique, en améliorant les systèmes de gestion des déchets et en sensibilisant le public aux conséquences de la pollution plastique. Elle a également fait mention de campagnes et des politiques efficaces dans différents pays, qui ont permis de réduire considérablement les déchets marins.

Les présentations ont été suivies de la remise du prix par le professeur Stella Williams. Esther Edequi a remporté le premier prix et s'est vu remettre l'argent et les cadeaux déjà préparés. Félicitations ! Les autres orateurs et toutes les personnes présentes ont été encouragés à prendre des mesures positives, en commençant par eux-mêmes et par leur environnement immédiat, afin de promouvoir la protection de l'océan et de l'environnement.

Dans son discours de clôture, le Dr Ayojesutomi Abiodun-Solanke a remercié les intervenants et les participants pour leur contribution au séminaire. Elle a rappelé l'importance d'une collaboration et d'une action durables pour sauvegarder nos océans pour les générations futures. Elle a également souligné le rôle de l'éducation et de la sensibilisation dans la conduite du changement, exhortant les participants à diffuser les connaissances acquises lors du séminaire au sein de leurs communautés. Elle a également mentionné d'autres activités prévues ultérieurement et a appelé d'autres volontaires à se joindre à ces actions.

Plus de 50 personnes étaient présentes et la réunion a duré 90 minutes.

Le séminaire virtuel de la Journée mondiale de l'océan a permis d'attirer l'attention sur les problèmes cruciaux auxquels sont confrontés nos océans et de mettre en lumière des solutions réalisables. L'événement a souligné les liens entre la santé de l'océan et la stabilité du climat, ainsi que la nécessité d'un effort collectif pour catalyser un changement positif. En favorisant le dialogue et le partage des connaissances, le séminaire a contribué au mouvement mondial en faveur de l'action pour l'océan et le climat.

Texte du Dr. Ayojesutomi Abiodun-Solanke. Traduction française de Christiane van Beveren.


Le football comme outil de communication pour la protection de l'océan


JMO CleanUp03

L’édition 2024 de la Journée Mondiale de l’Océan a été célébrée par les 19 écoles de formation de football de la commune de Hann Bel Air. Ces écoles sont organisées au sein d’une association appelée « Amicale des écoles de Foot ». Elles célèbrent ce grand événement depuis plusieurs années. Cela a été rendu possible grâce à l’engagement et à la coordination sans faille de Babacar Ciss dit « Gabou », membre de Mundus maris. C’est le fruit d’un partenariat débuté en 2014 avec Mundus maris qui apporte un soutien financier et matériel à l’organisation du tournoi.

Comme les années précédentes, la célébration de la journée s'est déroulée en deux étapes : nettoyage de la plage et tournoi de football.

L’édition 2024 du nettoyage des plages a connu un plus grand succès par rapport aux années précédentes. En effet, au lieu de se limiter à un seul endroit (à nettoyer) trois quartiers ont été débarrassés de leurs déchets. Ces trois quartiers ont été nettoyés de cette façon avant le 8 juin alors que les phases éliminatoires se déroulaient à ces endroits.

Associer le nettoyage de la plage à l’organisation d’une compétition sportive est, selon Babacar Ciss, un bon moyen pédagogique. Il a noté que cela a permis aux jeunes de se rendre compte que leurs efforts pour garder la baie propre leur offrent une belle opportunité : celle de plonger dans une cour propre pour pratiquer le beach soccer, qui devient un sport favori des jeunes au Sénégal.

   

Quant au tournoi de football, vu le très grand nombre de clubs désireux d'y participer cette année, il a déjà débuté dans la deuxième quinzaine de mai. Ceci explique la nécessité d'organiser les éliminatoires dans trois endroits différents de la baie. Les finales des différentes catégories ont eu lieu le 8 juin. Au cours de cette journée, un deuxième nettoyage de grande envergure pour marquer la Journée mondiale de l'océan a eu lieu dans la matinée.

Après le nettoyage, les finales ont été disputées entre les différentes catégories, non pas sur la plage mais sur le terrain appelé « Maracana », situé à quelques centaines de mètres. Deux raisons ont dicté ce choix. D'abord, la célébration de la Journée mondiale de l'océan par les écoles de football attire de plus en plus d'équipes et de spectateurs car c'est une activité désormais inscrite dans l'agenda des populations. Ensuite, avec l'érosion du versant, les organisateurs sont confrontés au problème de l'espace pour accueillir le nombre croissant de spectateurs. Il convient de noter que certaines années, certaines compétitions ont dû être reportées à cause de la marée montante.

Le tournoi s'est déroulé en trois catégories d'âge : 11, 15 et 17 ans. La répartition était la suivante:

=> 16 clubs ont concouru dans deux catégories, l'une pour les 15 ans et l'autre pour les 17 ans. Les 16 équipes sont: Goney Bira, Maison Foot, Goney Mafall, Mamadou Teuw, Club de l'Amitié, Caïmans de Thiaroye, Mame Rokhaya, Horizon Foot, Goney Fari Vision Mariste, Top11, Espoir Foot Centre, Diego Academy, B2 Sport, Natangue, Goney Lassana.

=> Pour la catégorie des 11 ans, quatre équipes étaient en compétition: Maison Foot, Goney Bira, Caïman de Thiaroye, Challenge Foot.

Les gagnants sont Goney Bira pour les 11 ans, Maison Foot dans la catégorie des 15 ans et CFPH pour les 17 ans.

L'équipe Goney Bira a gagné dans la catégorie d'âge des 11 ans

Maison Foot a gagné dans la catégorie d'âge des 15 ans

CFPH a gagné dans catégorie d'âge des 17 ans Table d'Honeur avec les trophées

Mundus maris était représenté par Aliou Sall, vice-président, accompagné de Bina Diop, membre du Club Mundus maris du Sénégal.

A la fin de la remise des trophées, alors que la nuit tombait déjà, quelques brèves déclarations ont été faites dont celle de Babacar Ciss. Il a fait trois points. D’abord, il a exprimé sa gratitude à Mundus maris, au nom de tous les entraîneurs des écoles de football de la ville de Hann Bel Air. Il a salué la constance du soutien apporté sans lequel cette activité n’aurait pu se poursuivre aussi longtemps. Il a salué cette expression d’un réel engagement pour la protection du milieu marin de la part de Mundus maris. L’écosystème marin constitue la base de vie de la communauté de Hann.

Il a également salué la participation d’une équipe de la communauté de pêcheurs de Thiaroye. Pour Gabou, la participation de cette équipe n’est que le début de la concrétisation d’un rêve que lui et ses collègues en tant qu’entraîneurs de football nourrissent. En effet, leur souhait est que ce concept « Football et Protection de l’Océan » mis en pratique depuis plusieurs années avec MM, déborde dans les autres communautés de pêcheurs de la grande région de Dakar. Pour les prochaines éditions, le groupe d’entraîneurs envisage d’inviter la participation d’équipes d’autres communautés. Gabou a conclu en exprimant sa gratitude à Aliou Sall qui les accompagne depuis plusieurs années dans cette initiative.

L'équipe ambitieuse de CFPH La joie de jouer le footbol à la plage

De son côté, Aliou Sall a assuré aux organisateurs que Mundus maris est prêt à continuer de les soutenir dans la mesure du possible. Il a transmis l’appréciation de Mundus maris pour ces efforts intéressants visant à combiner le sport et la protection de l’environnement. Il s’est dit satisfait du partenariat et de la célébration de la Journée mondiale de l’océan avec ces clubs comme l’une des activités phares de Mundus maris.

Il a également noté avec satisfaction que Gabou est devenu membre de l'organisation. Il a noté que le soutien au tournoi et aux activités associées est une contribution que Mundus maris apporte particulièrement avec plaisir car Gabou a fait preuve d'un engagement exceptionnel pour faire progresser la combinaison du sport, de l'éducation et de la protection marine et continue de le faire bénévolement. C'est une sorte de relation symbiotique qui peut également attirer d'autres personnes. Aliou a terminé en réitérant aux entraîneurs sa disponibilité à soutenir toute activité visant à sensibiliser et à agir pour la protection de l'océan.

 


Journée mondiale de l'océan avec l'école Kawabata Yasunari à Hann, Sénégal

La collaboration avec Mundus maris à l'occasion de la Journée mondiale de l'océan est déune tradition à l'école Kawabata Yasunari de Hann, au Sénégal. Le directeur, M. Baila Wane, avait opté pour une sortie avec 30 élèves à la plage de Hann Bel Air, plus précisément à proximité de l'endroit où les eaux usées de Dakar et du port sont déversées dans la baie de Hann. D'un point de vue pédagogique, une expérience de terrain génère des effets d'apprentissage plus importants que la lecture d'un livre en classe. En outre, la plupart des élèves sont issus de familles aisées vivant dans une zone résidentielle et ne sont donc pas souvent exposés à la pollution que les habitants de la zone de pêche de la municipalité subissent quotidiennement. La location d'un bus a permis le 10 juin d’emmener toute une classe et deux enseignants, M. Dème et Mme Mbayesur, sur une plage de la baie de Hann et rompre ainsi avec l'apprentissage ordinaire «intra-muros».

La leçon sur la plage a porté sur l'omniprésence de la pollution et d'autres menaces pour la qualité des océans et de la santé publique. Outre la présence de grandes quantités de sacs en plastique et d'autres objets sur la plage, M. Wane a également expliqué comment le plastique dégradé se frayait un chemin à travers la chaine alimentaire marine jusqu'à l'assiette de chaque mangeur de poisson. Il a également expliqué le problème de l'extraction de sable pour la construction de logements, qui pourrait entraîner l’éradication de certaines maisons construites très près du niveau de la mer.

Après la séance d’explications et questions, il a été demandé aux élèves enthousiastes de noter dans leur carnet toutes leurs observations sur l'état de la plage afin de garder une trace des problèmes qu'ils avaient identifiés et d'ajouter quelques suggestions pour les surmonter.

De retour à l'école, à la fin de l'excursion, les encadrants ont organisé une session de révision pour les élèves. Selon les enseignants et conformément à la méthodologie utilisée par l'équipe qui a encadré l'excursion et fixé les objectifs, ce bilan s'est soldé par des résultats probants. Les bénéfices sont multiples:

Tout d'abord, l'écrasante majorité des élèves, qui venaient du quartier mariste où se trouve l'école, ont été très touchés par ce qu'ils ont vu. En particulier, ils ont été choqués de voir qu'il y a des enfants de leur âge qui vivent jour après jour, dans ces conditions environnementales tout à fait inacceptables. C'est le premier sentiment qui a émergé.

Deuxièmement, l'exercice en classe comprenait également une phase de restitution sur les causes de la pollution, ses conséquences et les solutions à envisager. Cet exercice s'est déroulé sur la base d'un document préparé à l'avance et distribué aux élèves. Les trois principaux facteurs de pollution répertoriés sont (a) les ménages résidant dans la baie de Hann, (b) les industries qui déversent leurs effluents à partir de la capitale Dakar, et (c) la Société des industries animalières du Sénégal (SERA).

Troisièmement, en ce qui concerne les conséquences de la pollution, les élèves ont mentionné le manque d'oxygène de l'habitat des poissons, la rareté des poissons et la crise de la pêche. Ainsi, les participants à l'excursion dans la baie de Hann ont pu faire pour la première fois, le lien entre la crise de la pêche artisanale liée à la dégradation des écosystèmes et l'émigration des personnes qui font le dangereux voyage en pirogue pour rejoindre l'Europe. Ils ont également fait état des effets sur l'environnement de l'extraction de sable marin pour la construction. Les observations faites sur site par les élèves, où des maisons ont été emportées par la montée du niveau de la mer, ont également pu être commentées au cours de l'excursion par des adultes touchés par le phénomène.

Quatrièmement, ils ont évoqué, quoique brièvement, les projets de nettoyage de la baie de Hann, dans l'espoir de lui redonner, au moins en partie, sa gloire d'antan.

De l'avis du directeur, M. Wane, et des enseignants, Mme Mbaye et M. Dème, la sortie pédagogique a été un grand succès. En effet, c'est la première fois dans le cadre de la collaboration avec Mundus maris que cette école organise une sortie pédagogique avec 30 élèves sur le thème de la pollution. Les sentiments exprimés par les élèves à leur retour en classe démontrent que la sensibilisation à ce fléau a été un succès. Les enseignants considèrent la manifestation de solidarité avec leurs camarades souffrant de la pollution comme l'un des avantages les plus importants. Le nettoyage de la baie a également fait l’objet des grands titres de l’actualité internationale international headlines.

Il n'y a rien de tel que de combiner les connaissances factuelles avec l'expression artistique tout en étant proche de la mer - conformément à la devise des Nations unies pour la Journée mondiale de l'océan de cette année : « Réveillez de nouvelles profondeurs.

Etudiants notant leurs observations

Impossible d’échapper aux déchets sur la plage

Après avoir exprimé leur satisfaction quant au partenariat avec Mundus maris et aux bienfaits de l'excursion, les enseignants ont souhaité formuler des recommandations pour la poursuite de cette collaboration. Dans le but de produire des résultats plus tangibles, ils ont fait des propositions qui s'articulent autour de trois axes:

Tout d'abord, les enseignants ont fortement insisté sur la nécessité d'organiser des activités avec Mundus maris, et pas seulement une fois par an. Ils estiment que la pollution marine est un fléau qui mérite d'être abordé de manière plus approfondie tout au long de l'année scolaire. De plus, la Journée mondiale de l'océan tombe dans la période très difficile de la préparation des épreuves et des contrôles de niveau avant les examens de fin d'année.

Deuxièmement, ils ont signalé le besoin de matériel éducatif tel que des affiches et des vidéos sur le fonctionnement des océans et ses liens avec la pêche artisanale en général, et sur la pollution marine ( aspects sociaux et conséquences) en particulier.

Enfin, l'école Kawabata Yasunari aimerait explorer avec Mundus maris comment elle pourrait jouer un rôle de leadership au niveau de la municipalité de Hann Bel Air, en enrôlant progressivement les autres institutions d’enseignement de la localité en un réseau capable de porter ce type de travail en tant qu'initiative permanente. Ils souhaitent étudier la faisabilité de cette ambition avec Mundus maris, notamment une déclaration de mission et les conditions de mise en place de ce réseau pour engager une collaboration plus régulière avec d'autres écoles.

Traduction française de Christiane van Beveren.

 


L'exposition "Rythmes de la nature" à Buenos Aires ajoute une touche artistique à la Semaine mondiale de l'océan

Mundus maris est fier de parrainer l'exposition "Rythmes de la nature" de Laura Bustamante, organisée par Maite Paladini dans le vaste atrium de l'Universidad de Belgrano à Buenos Aires, en Argentine. L'inauguration eut lieu le 10 juin 2024.

Cette exposition met en lumière la relation fondamentale entre les sciences et les arts visuels pour la promotion de la sensibilisation et de l'action en faveur de l'environnement. Intégrant l'expression artistique aux concepts scientifiques, "Rythmes de la nature" vise à rendre les questions écologiques complexes plus accessibles et plus attrayantes pour le public, en créant un lien profond avec la nature marine et terrestre et une meilleure appréciation de celle-ci.

L'espace d'exposition était bien situé pour les étudiants et le personnel se déplaçant entre cours et séminaires.

 

Mundus maris fut également fière d’honorer le Dr. Obdulio Menghi pour ses contributions remarquables au service de la Conservation Mondiale en tant que biologiste, ancien coordinateur scientifique et chef de l'unité scientifique du secrétariat de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES), et fondateur et président, entre 1999 et 2019, de la fondation indépendante Fundación Biodiversidad Argentina.

Sa compétence unique à associer des connaissances scientifiques et une profonde connaissance des arts visuels a permis de faire progresser de manière significative la conscience environnementale et la défense de l'environnement, incarnant ainsi l'esprit interdisciplinaire dont Mundus maris se fait le ardent défenseur.

Au cours de l'événement, les organisateurs ont également eu le privilège d'accueillir le Maestro Luis Ascot, Professeur honoraire du Conservatoire de musique de Genève, en Suisse. C'est en effet à l’université de Genève que le Dr Obdulio Menghi a obtenu son Master en Sciences et qu'il est resté en contact, en particulier pendant la période où il a travaillé pour la CITES jusqu'en 1999.

La cérémonie d'ouverture et de remerciements s'est déroulée en présence du doyen de la faculté des sciences naturelles et exactes, de l’ Ing. Alfredo Leiter, du directeur du département de biologie, du Dr. Lilian Ferré de l'Université de Belgrano et du Dr. Marcelo L. Morales Yokobori, vice-président de Mundus maris

 

Vue sur le hall d'exposition ci-dessus (Photo courtoisie Marcelo L. Morales Yokobori).

Traduction française de Christiane van Beveren.


Nettoyage d'un ruisseau à Hilden, Allemagne, une nouvelle fois!

Le nettoyage des abords du Hoxbach à Hilden, en Allemagne, un affluent du Rhin, est en passe de devenir une tradition. Le samedi 15 juin, à l'occasion de la Semaine mondiale de locéan et à l’invitation de Mundus maris, un petit groupe d'amoureux invétérés de l'océan se sont réunis en deux groupes pour ramasser les mégots de cigarettes, le plastique et d'autres déchets à proximité du ruisseau. Comme le dit l'adage, la protection des océans commence à la maison.

Les équipes se sont mises en route peu après 14 heures, équipées de gants, de pinces et de sacs fournis par l'agence municipale de gestion des déchets, ainsi que d'une bonne dose de bonne volonté et de détermination.

Bonne nouvelle, les équipes ont trouvé beaucoup moins de mégots toxiques que les années précédentes. S’agit-il d’une coïncidence ou les campagnes d'information précédentes, notamment par les journaux locaux, et les nettoyages ont-ils porté leurs fruits? Nous aimerions en tout cas croire qu'il s'agit du début d'un changement de comportement.

Après environ une heure et demie, la récolte s'élevait encore à quelque 11 kg de déchets, principalement des emballages plastiques divers, mais aussi quelques bouteilles, des gobelets de coca et même des couches. Heureusement tout cela pouvait être éliminé de manière appropriée. Après cet effort commun, l'équipe a profité d'une détente bien méritée dans le jardin avec un café et un gâteau fait maison. Une manière agréable de célébrer la Semaine mondiale de l'océan.

Traduction française de Christiane van Beveren.