'Fridays for Future' et un large éventail d'organisations se sont mobilisées pour peut-être la plus grande grève climatique à ce jour pour le vendredi 24 septembre. En préparation des élections parlementaires allemandes deux jours plus tard et pour alerter les gouvernements, les entreprises et la société civile du monde entier en vue de la prochaine Conférence des parties à l'Accord sur le climat (COP26) à Glasgow, quelques 620 000 personnes en l'Allemagne seule sont descendues dans la rue pour exiger une protection climatique décisive MAINTENANT.
Quelque 450 marches pour le climat étaient officiellement autorisées en Allemagne seulement. Des centaines de citoyens ont marché jusque dans les plus petites agglomérations, démontrant une créativité débordante dans leurs affiches et autres formes de protestation et d’incitation car le temps est venu de mettre en oeuvre des actions concrètes pour préserver le climat.
Même des chiens participèrent avec un slogan “Peut-on encore sauver les humains?" (Voir ci-dessus). L’humour faisait part égale avec la peur, l’avertissement et l’angoisse. Mais par-dessus tout il nous semblait qu’ensemble, il était encore possible d’agir même si l’espace des possibles se restreint dangereusement. ‘Fridays for Future’ avaient exhorté les citoyens à se joindre à la manifestation et envahir la rue, ce qu’ils ont fait. On vit également ‘Grannies for future’, ‘Medics for future’ et beaucoup d’autres organisations comme celles pour la protection de la nature, des mouvements sociaux comme Campact sans oublier bien sûr Mundus maris.
Les posters préparés par Mundus maris attirèrent beaucoup l’attention du public dans la mesure où la plupart des visiteurs semblaient ignorer le rôle joué par l’océan dans la stabilisation du climat et pour notre survie: chacune de nos respirations dépend de l’océan où le phytoplancton et les algues jouent un rôle essentiel dans la production d’oxygène et l’absorption de gaz carbonique à l’échelle globale. Que ce soit dans les petites villes comme Hilden avec ses quelques centaines de participants (ci-dessus) ou à Duesseldorf, capitale de la Rhénanie-du-Nord - Westphalie avec ses 10,000 manifestants, nous avons contribué à la prise de conscience de l’urgence à protéger l’océan en tant que service-clé pour le climat.
Duesseldorf se trouve à côté de mines à ciel ouvert de lignite - la manière la plus polluante de faire de l’électricité - et dont l’emplacement a déjà éradiqué plusieurs agglomérations rurales, faisant place à un paysage lunaire. Cet industrie est en majeur partie responsable de la place de septième plus pollueur du monde attribuée à l’Allemagne, contrastant ainsi avec l’image naturaliste du pays autant cultivée dans les media que perçue par les citoyens. Ces derniers souhaitent passer de la parole aux actes et préserver la nature et le climat mais les entreprises à l'origine de cette politique font du lobbying auprès du gouvernement.
Elles s’acharnent à éliminer encore plus de villages afin d’exploiter le dernier gramme de lignite alors que chacun sait que la sortie doit avoir lieu avant 2038, au plus tard en 2030. Si les dispositions de l’accord des parties doivent être exécutées et que l’Allemagne doit être à la hauteur de ses obligations, les partis conservateurs au niveau de l’état et du gouvernement fédéral doivent également lever les nombreux obstacles au développement des énergies renouvelables dont l’électricité solaire. Le temps des atermoiements et des jolis discours dominicaux est terminé. Ensemble nous avons la possibilité d’agir.
Le nouveau gouvernement sera évalué sur base de ses actions locales et des solidarités internationales menées pour rencontrer les dispositions de l’Accord de Paris en faveur de la planète et de ses habitants.
Traduction française par Christiane van Beveren.