Quelles sont les appréciations des femmes dans la pêche sur des impacts de la globalisation et leurs perspectives pour des lendemains meilleur?
Cette interview est la première d’une série d’entretiens que Mundus maris, en cohérence avec l’importance accordée à la dimension genre dans son agenda, compte faire de manière séquentielle auprès des femmes impliquées dans l’exploitation et/ ou la valorisation des ressources marines ou côtières.
En effet, nous avons l’ambition de profiter des opportunités offertes (rencontres, missions, etc.) pour collecter les avis de femmes leaders que nous aurons à rencontrer dans des contextes culturels les plus variés possibles. L’objectif est non seulement de voir comment les femmes concernées apprécient les impacts de la globalisation à partir d’une expression la plus spontanée possible, mais aussi de nous enquérir de leurs propres perspectives futures: alternatives? Actions et stratégies envisagées pour le futur aux niveaux local, sous régional et international. C’est à cet effet que cette interview a été réalisée auprès de madame Ramatoulaye Barry, femme mareyeuse, leader d’une des associations de femmes du port de pêche artisanale de Boulbinet en Guinée.
Mundus maris: Bonjour madame, pouvez–vous s’il vous plaît vous présenter ?
Madame Ramatoulaye Barry: Comme vous le constatez, je suis mareyeuse en frais et je quitte la maison tous les jours très tôt le matin pour me rendre dans ce port de pêche artisanale de Boulbinet qui est mon lieu de travail, mon bureau si vous voulez. Je ne suis absente qu’en cas de contraintes majeures sur le plan social, familial. Ici en Guinée il y’a plusieurs types de mareyeurs et la catégorie d’opérateurs à laquelle on peut appartenir dépend de plusieurs facteurs dont principalement le poids financier de la personne en question. Vous avez des mareyeurs avec beaucoup d’argent qui n’ont pas d’intérêt dans la pêche seulement mais dans bien d’autres secteurs.
Il ya des gens qui exportent le poisson mais qui se sont fait de l’argent d’abord dans d’autres secteurs comme l’immobilier, l’électroménager, le textile et même l’agriculture. Ces gens s’investissent dans le mareyage de produits destinés à l’export ou a grande échelle au niveau des marchés de la Guinée. Nous avons depuis quelques années, un phénomène un peu nouveau si on le replace dans l’histoire des pêches artisanales, une catégorie de mareyeurs libanais dont le nombre croît et qui approvisionne une classe moyenne, voire aisée, de même que des clients pour une consommation au-delà des frontières de la Guinée. Vous avez même des chinois et des coréens qui viennent sur le quai débarcadère de pêche artisanale de Boulbinet pour acheter des produits qu’ils exportent par la suite vers l’extérieur. Certains disent que ces produits vont vers la Corée et la Chine, mais je ne saurai en dire plus car on n’en sait pas grand-chose.
Donc comme vous le voyez, il y’a plusieurs types de mareyeurs et les femmes que vous voyez autour de moi, comme Madame Suyo Bangoura (à gauche dans la photo, n.d.l.r.) et moi-même, nous sommes des mareyeuses qui approvisionnons le marché local. C’est-à-dire les ménages qui passent soit pour l’achat d’une quantité nécessaire juste pour la consommation du jour, soit pour quelques jours.
Comme vous pouvez voir les pièces devant vous, nous sommes spécialisées dans la commercialisation des espèces nobles (démersales). Il arrive que quelques personnes de passage à Conakry viennent acheter quelques pièces à quelques heures de leur voyage retour. Il s’agit principalement de gens venant des pays de la sous-région ou de Guinéens de la diaspora, sur le point du retour là où ils vivent. Mais compte tenu de nos limites en termes de capacités d’investissement, il arrive rarement qu’une seule femme assure toute l’offre face aux demandes destinées hors des frontières de Guinée.
MM: Qu’en est-il de l’organisation de votre travail?
R.B.: Je ne sais pas par où vous voulez que je commence, mais je parlerai d’abord des moyens et conditions à mettre en place pour prétendre s’insérer et se maintenir dans ce travail qui n’est pas de tout repos. C’est difficile mais on en parlera plus loin. Donc, pour les moyens, c’est-à-dire les fonds indispensables pour pouvoir acheter et revendre, nous ne dépendons que de nous-mêmes. Il est vrai que les autorités ont mis en place cette plateforme, c’est-à-dire cet abri à même le quai qui a considérablement amélioré les conditions de travail car avant l’aménagement de cette espace, les conditions d’hygiènes étaient insoutenables, notamment en période d’hivernage avec une pluviométrie aussi importante ici en Guinée. On pataugeait dans l’eau et cela, en plus des problèmes de santé publique, nous causait beaucoup de perte économique, faute de moyens de conservation. Aujourd’hui, une usine de glace est construite à même le quai, elle est privée mais elle rend quand même accessible ce produit de luxe pour les gens qui en ont le prix pour le payer. Il ya encore beaucoup faire sur le plan de la salubrité mais comparé à ce qu’on connaissait avant, bien des progrès ont été réalisés et nous en remercions les autorités. Ceci étant dit, pour les fonds nécessaires au financement de nos activités, les femmes sont toujours laissées pour compte.
MM: Pourtant aussi bien en Guinée que dans la plupart des pays de la sous-région, on dit que les femmes jouissent d’avantages auprès des institutions de financement compte tenu de leur sérieux et engagement. Qu’en est–il?
R.B.: Je dis cela parce que, malgré tout le grand discours des institutions mutualistes et des multiples partenaires, qui parlent du rôle important de la femme dans la pêche, l’écrasante majorité des femmes qui sont de la même catégorie que moi, se maintient dans l’activité grâce à des réseaux, caractéristiques de nos sociétés traditionnelles. Les grandes banques je n’en parle pas car elles ne s’intéressent pas à la pêche artisanale, alors que sans nous les acteurs de la pêche - c’est-à-dire nous les femmes mareyeuses et transformatrices des produits de même que les pêcheurs qui sont nos pères, maris, frères ou fils - je me demande ce que deviendraient tout ce qui dépend du poisson pour manger et ces gens que vous voyez autour de nous qui dépendent de nous pour avoir des revenus.
Pour revenir sur les institutions mutualistes, qui devaient régler les problèmes, à les écouter cela semble intéressant, mais les taux d’intérêt sont connus à l’unanimité comme étant trop élevés. En plus le secteur étant confronté à une crise, nous tenons à certaines valeurs qui ne nous autorisent pas à courir le risque d’être trainé en justice en cas de non remboursement à temps d’un crédit contracté. Et avec les conditions draconiennes d’accès au crédit, notamment le taux d’intérêt élevé, le risque de se retrouver dans cette situation est plus que certain. Pour toutes ces raisons, nous ne comptons en fin de compte que sur nos systèmes traditionnels: crédit informel mais aussi le patrimoine familial sous ses multiples formes.
En effet, bon nombre de femmes que vous voyez autour de moi, moi y comprise, nous continuons à compter sur certains membres de la famille en cas de besoin de financement pour nos activités. Il peut s’agir aussi bien d’un financement sous forme de prêt contracté auprès d’un des membres de la famille pour l’achat de poisson et que nous remboursons après écoulement. Il peut aussi être question, pour les femmes parmi nous qui compte dans la famille un pêcheur, d’un achat à crédit auprès de la pirogue. Mais comme je vais vous l’expliquer, s’il est encore possible de bénéficier d’un prêt en argent cash auprès d’un membre de la famille, il devient de plus en plus difficile de s’approvisionner en crédit auprès d’un pêcheur, même si ce dernier est de la même famille.
MM: Donc si j’ai bien compris l’accès au financement est le principal problème des femmes dans la pêche ici?
R.B.: Non, le problème ne se limite pas à cela. C’est un tout et il est impossible de parler comme ça de problème de financement. J’en parle en insistant parce que vous m’avez demandé comment on s’organise et à mon avis quand on parle d’organisation, il s’agit d’abord de penser aux conditions d’accès au financement. Maintenant, en ce qui concerne les principaux problèmes auxquels sont confrontés de nos jours les femmes mareyeuses comme moi - de même que les femmes transformatrices qu’il ne faut pas oublier car confrontées aux mêmes défis – il faut en retenir ce qui suit. Tout d’abord, nous sommes victimes de changements intervenus dans l’organisation sociale de nos communautés. Ces changements sont intervenus de manière si brutale que nous avons été pris au dépourvu. Je vais vous expliquer en prenant l’exemple de la perte de pouvoir économique et par conséquent de perte de prestige social. Ce prestige nous est accordé traditionnellement par la place que nous occupons dans la pêche. Nous sommes traditionnellement considérées comme des actrices incontournables dans le financement des activités de pêche tant en amont qu’en aval. En effet, nous sommes habituellement en charge du pré-financement de la pêche à partir de nos épargnes (venant de nos tontines ou du patrimoine familial), mais aussi de la mise en marché des produits débarqués. De ces responsabilités, nous tirons aussi les revenus qui ont fondé la place occupée dans la pêche.
M.M.: Pouvez–vous être plus précise? D’où viennent ces transformations? Des exemples concrets en termes d’impacts sur votre travail, votre manière de vivre?
R.B.: C’est le marché qui a tout chamboulé. Comme je vous l’ai dit, il y’a de plus en plus d’opérateurs extérieurs à nos communautés et assis financièrement qui ne se contentent plus de commander depuis l’extérieur mais s’installent en, Guinée pour mieux assurer leur approvisionnement en produits de mer, rentrant ainsi en concurrence avec nous. En plus des capacités financières énormes dont ils disposent (chinois, coréens, libanais entre autres) pour se fidéliser les pêcheurs, certains de ces opérateurs développent des stratégies en vue d’aller vers le contrôle de la production. En effet, la tendance pour ces trois types d’opérateurs exportateurs est d’investir dans la pêche artisanale où ils comptent plusieurs embarcations qui leur appartiennent dorénavant. Dans un tel nouveau contexte, il est évident que nos conditions d’accès à la matière première, produit frais aussi bien pour le mareyage que nous pratiquons que pour les transformatrices, en particulier les fumeuses de Boulbinet et de Bonfi, ont profondément changé. Nous n’avons plus cette priorité accordée par les pêcheurs sur leurs prises. En même temps, avec l’immersion de ces mareyeurs fortunés (coréens, chinois, libanais, entre autres) avec des offres plus incitatives aux pêcheurs (mise à disposition d’une unité de pêche pour le pêcheur, offre de crédits substantiels pour les sorties en mer, etc.) nous commençons à être victimes et de manière palpable du développement des marchés internationaux des produits de mer.
MM: Quand vous parlez de nouveau contexte en faisant référence à ces tendances du marché, à quelle période placeriez–vous le début de cette tendance?
R.B.: Il me sera difficile de circonscrire avec précision la période à partir de laquelle a pris cours. Si je parle de contexte nouveau, c’est parce qu’il intervient avec des rapports de travail foncièrement différents avec ceux qui nous liaient traditionnellement avec les pêcheurs. Regardez sur votre gauche là-bas le chariot qui passe rempli de belles pièces de poisson de fond - il s’agit de produits débarqués par des unités artisanales - appartenant à des asiatiques. De même, si vous allez au port autonome de Conakry, vous verrez que les choses ont beaucoup changé et de manière rapide, inattendue dans la pêche artisanale, son organisation, les rapports entre acteurs impliqués dont nos relations en tant que femmes de la pêche avec les pêcheurs. En effet, vous verrez à partir des entrepôts du port qu’une partie de la population, y comprises des femmes mareyeuses et transformatrices: fumeuses de Bonfi, Taminataye et Boulbinet, est approvisionnée en produits frais par des asiatiques, détenant des embarcations traditionnelles sur lesquelles ils font travailler des pêcheurs artisans. Et c’est les espèces que ces asiatiques baptisent «produits africains» qui sont déversés sur les marchés de Conakry par l’entremise d’agents qu’ils recrutent localement.
MM: Au-delà des problèmes d’accès aux produits dus à ces facteurs, y’aurait–il d’autres impacts dont vous souhaiteriez parler?
R.B.: Bien sûr qu’il y’en a d’autres. Vous savez bien que si nous-mêmes en tant que premier maillon de la chaîne, en tant que mareyeuses à échelle modérée regroupant déjà plusieurs femmes afin d'avoir de meilleurs prix, nous souffrons d'une forte concurrence des exportateurs. Ceci se traduit par un renchérissement du prix auquel nous achetons, il ne peut en être autrement pour les consommateurs. Il nous arrive de mettre plusieurs fois sous glace un même produit et nous sommes conscientes de l’impact négatif sur la qualité. Et une baisse de qualité se traduit inéluctablement par une perte économique. Mais ce n’est pas par plaisir que nous conservons longtemps jusqu’à altération du produit. La raison qui nous y amène est la suivante: Il arrive que nous achetions un produit si cher à cause de cette concurrence que nous nous avons des difficultés à l’écouler à un niveau de prix qui nous permet au moins d’entrer dans nos frais. Et c’est à force d’éviter de vendre à perte qu’il nous arrive de tout perdre.
D’ailleurs, au passage je voudrais soulever une des grandes contraintes que représente le coût de la conservation. La glace reste encore un luxe et jusque-là nous n’avons pas encore trouvé des partenaires techniques qui nous permettent de mettre sur pied des moyens de conservation alternatifs. Ces problèmes de conservation concernent aussi bien les femmes, qui veulent faire du micro-mareyage à travers les quartiers de Conakry et sa banlieue que des femmes comme nous qui vendons à même le port de Boulbinet et rencontrons des problèmes pour stocker des quantités qui vont de 150 kg à 500 kg. Il est vrai que l’usine à glace construite sur le site est d’une grande utilité, mais il serait important de voir comment doter les femmes de moyens technologiques d'une part pour le transport – pour le mareyage dans la capitale et en zones péri-urbaines - et la conservation à mesure pour des femmes et une durée de quatre jours au maximum de l'autre. Ces moyens nous permettraient d’améliorer nos condition de travail et de vie car il y va de la qualité du produit. Qui dit amélioration de la qualité, dit augmentation du prix de vente. Il y’a quand même des gens, qui ont des moyens et qui sont prêts à payer les efforts pour augmenter la qualité.
MM: Voulez-vous nous parler d’autres conséquences de cette ouverture de la pêche artisanale aux marchés internationaux, à la concurrence?
R.B.: Nous pourrons jusqu’à l’éternité discuter sans vider la question. Et comme vous voyez nous sommes trop occupées là. Mais il faut retenir certaines choses que nous, femmes de la pêche, considérons comme impacts de la globalisation des marchés à savoir (i) les transformations subies par notre organisation traditionnelle dans les communautés de pêcheurs, qui ont profondément impacté sur nos conditions de travail avec les séquelles sur nos rapports, nos contrats traditionnels et informels avec les pêcheurs; (ii) les problèmes de rentabilité de nos activités dus entre autres, à la concurrence de la part de mareyeurs étrangers avec d’importantes capacités financières d’une part et des coûts de transaction, tels le prix des inputs comme la glace de l’autre. Peut être faut-il rappeler aussi un autre problème c’est-à-dire (iii) un environnement contraignant, qui nous empêche de développer nos activités et améliorer nos conditions d’existence caractérisé par des restrictions de plus en plus draconiennes d’accès au crédit face à la réticence des institutions de crédit et l’inexistence, pour nous, d’alternatives à part l’électricité pour conserver nos produits pendant quelques jours, le temps de l’écouler avec la qualité requise pour un bon prix à la vente.
MM: Juste avant de nous quitter, quelles seraient à votre avis les voies et moyens à explorer afin d’améliorer vos conditions de travail et d’existence? Vos perspectives futures?
R.B.: Je ne sais pas ce que mes collègues ont à ajouter mais en ce qui me concerne, comme des problèmes sont posés, il faut chercher des solutions même si on ne peut pas tout régler d’un coup. En d’autres termes, cela veut dire que la place que nous occupons aussi bien pour l’économie nationale que pour des questions aussi importantes que la sécurité alimentaire n’est plus à démontrer. Vous êtes d’accord n’est-ce pas? Si, comme vous dites, vous avez ces années d’expérience dans la pêche et que vous êtes d’une communauté de pêcheurs, vous devez être très au courant de cette réalité. Aujourd’hui, il ne pourra plus être question des séminaires sans réel impact sur nous. Il est d’une nécessité impérative d’agir autrement en faveur des femmes de la pêche tant au niveau de nos pays respectifs qu’au niveau international. Tout pour les bailleurs de fonds et que pour les ONGs qui s’intéressent à nos problèmes comme votre association Mundus maris, il est temps que vous vous donnez du temps pour rester avec nous, nos communautés. Vous devez rester le temps que cela demande pour réellement comprendre les profonds changements auxquels les femmes sont confrontées, avec les changements induits par le demande internationale du poisson. Sinon, en se limitant à des rencontres, des séminaires dans des hôtels, vous passerez toujours à côté des réalités.
Ceci est d’autant plus important à savoir quand je constate que nous sommes rarement écoutées. Il serait bon d’informer la communauté internationale du niveau de dégradation de nos conditions de travail et de vie, mais cela suppose que vous fassiez comme ça, c’est-à-dire en passant du temps avec nous même si ce n’est pas assez. J’ai vu que vous êtes passé plusieurs fois ce qui veut dire que cela vous intéresse. Et c’est la voie à suivre. Aussi, ces institutions devraient prendre ne serait-ce que 1% de l’argent qu’elles mettent dans les séminaires et les voyages pour appuyer la mise en place de fonds de garantie dans quelques pays, par exemple 2 à 3 pays pilotes, auprès de banques à titre expérimental et je sais qu’elles ne seront pas déçues car nous sommes connues pour notre sérieux. Tout le monde sait que les femmes remboursent mieux que les hommes. Maintenant au niveau de nos pays respectifs, nous avons besoin de formation en entreprenariat, par exemple sur comment se constituer en structure commerciale et être accompagnée pour négocier de manière professionnelle des crédits auprès des institutions habilitées. Nous nous rendons compte en effet que nous ne sommes pas outillées et structurées de manière à être mieux prises au sérieux par certaines banques. L’accompagnement manque terriblement. Enfin, je ne pourrai pas tout étaler comme solution mais il serait important que des associations comme Mundus maris, qui manifeste une solidarité en direction des femmes – à travers une telle interview qui vous a demandé plusieurs passages – puisse nous aider à trouver des mécènes, individus ou institutions, prêts à nous accompagner pour mettre en place un projet d’amélioration de la qualité des produits avec des moyens alternatifs telles que des caisses étanches, comme celles que vous voyez là-bas, mais améliorées. En mobilisant les artisans qui collaborent depuis des années avec les pêcheurs - regardez ces caisses utilisées sur les pirogues glacières - je suis sûre qu’on peut améliorer sensiblement la situation. Je dois partir maintenant mais je vous souhaite un bon retour.
MM: Merci beaucoup, Madame Barry, pour votre disponibilité.
Aliou Sall posait les questions pour Mundus maris. Le profil de la pêche en Guinée produit par la Commission Sous-Régionale des Pêches (CSRP) est accessible ici, while catches since 1950 reconstructed by independent research can be accessed here.